Episode 2: Battle Royale

Pfeuh et voilà que Chizuru nous fait son grand discours et elle ose me mettre dans la liste des suspects. Elle commence à m'énerver. Surtout que je me vois mal tuer mes compagnons alors qu'en restant uni et en vie on pourrait se retourner contre CDM et se venger.

Chizuru je peux comprendre tes doutes mais sache que si j'ai accepté que l'on forme un groupe uni ce n'est pas pour qu'on m'accuse d'exterminer mes camarades. Si j'ai tué en début de partie c'est pour m'assurer d'avoir une chance de tuer CDM mais là si on peut former une alliance et s'en sortir en vie et ba ça me va. Tant qu'on me fasse pas chier.
Mais s'il faut encore voter pour éliminer un camarade je me repose sur ton avis puisque tu as déjà trouvé un loup-garous et je vote donc contre Josianne.

En espérant ne pas condamner un innocent Ginette prit sa décision.
Puis elle décida d'aller faire un tour non loin pour s'éclaircir les idées.

Assis dans mon coin, j'écoute avec intension les élèves parler autour de moi.

Et dire que j'aurais du redoublé cette année et donc ne pas être ici.

Bon puisqu'il faut choisir une victime ce soir, je choisis donc, Alsia. Je suis vraiment désolé mais il faut choisir.

Je me précipitais vers le mur le plus proche afin de donner des coups de poings dessus. Au début ça fait mal, mais on si fait.
Car franchement avec tout ce stress, il faut vraiment que je fasse quelques choses.
Encore il y aurait des trucs que les boxeurs on pour taper dessus ça irait très bien mais bon.

Encore une fois, il faut voter contre quelqu’un.

Chizuru les personnes que tu as innocenté sont celles qui ont voté contre Kezaru, mais qui nous dit pas que le complice de Kezaru à voté contre Kezaru dans le but de ne pas être soupçonné, les choses ont tout simplement mal tournés pour lui par la suite. Qui c’est ce qui peux passer par la tête de ces tueurs.
Pour moi, nous sommes tous coupables et innocents. Pour ma part, je vous assure que je ne suis pas un danger pour vous, nous pouvons encore nous en sortir vivant, tous ensemble !
Il est vrai que Josiane, avec le caractère que l’on connait représente un certain danger, mais comme nous tous, elle peut être un atout de taille.
Je réserve mon jugement pour le moment.

Lucy ne savait plus trop ce qu’elle disait. Le fait d’être considérer comme coupable la chamboulait. Elle n’avait pourtant rien à se reprocher, si ce n’est la mort du premier élève qu’elle avait tué. Mais c’était soit lui, soit elle…

*Dans quelle merdier je me suis encore fichue, j’aurais du prendre un sac à dos et partir loin de ce pays de fous…Si je sors vivante de cette enfer, je le fait, c’est décidé ! *

J'avais écouté l'avis de chacun en silence pour porter un jugement plus juste. Maintenant, ma décision était prise.

— Folle, repense à ce que tu viens de dire. Tu dis quee le deuxième meurtrier aurait pu voter contre son confrère pour être innocenté. Ce raisonnement est juste, mais n'est valable que si l'issu du vote était déjà évidente. Mais dans ce cas-là, Alsia aurait du être la victime jusqu'au vote de Kisa, qui était je le rappelle très tardif. Donc le meurtrier n'aurait pas voté contre son partenaire si cela signait son arrêt de mort. Ceci innocente à coup sûr Kisa, et avec de fortes probabilités les autres qui ont voté contre Kezaru. C'est pourquoi je me range du côté de Chizuru, et comme elle je vote contre Josianne.

Ceci dit, j'attendais le vote des personnes restantes et probablement indécises.

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HRP : je vote Josianne
Désolée de faire des posts plus courts et d'en faire moins mais je suis en vacances et la connexion laisse à désirer...

Mmh, en effet Soi Fon, j’ai été un peu vite dans ma réflexion. Pour ce vote, je vais me fier aux intuitions de Chizuru, elle a fait un bon choix lors du premier vote. Je vote moi aussi contre Josiane. Espérons que je n’ai pas fait de mauvais choix.



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HRP: je vote contre Josiane.

et pardon de cette réponse courte....

Soi Fon compta les voix.
-Josianne... Jocelyne... vous, enfin tu... Tu as été désignée pour être notre sacrifice de ce soir, parce que nous croyons que vous êtes... euh que tu es celle qui s'était alliée à Kezaru et qui a tué Jeremiah cette nuit. As-tu une dernière volonté ?
-Oui.
-Moi aussi.
-Je veux récupérer ma Kitty Cat T_T
-Je veux que vous vous suicidiez tous maintenant et comme ça j'aurai gagné.
-Euh... une dernière volonté réaliste ?
-Ne me tuez pas ? :3
-CREVEZ TOUS !!
-Mais non Jocelyne ne les provoque pas ils vont nous tuer je veux pas mourir moi >< Sois gentille souris-leur !
-Ok ok je leur souris ça va les charmer et dès qu'ils sont en confiance BAM on leur explose la tronche ça marche ? Si on assomme elle et elle là, on atteint la fontaine et on récupère des armes, peut-être qu'y en a une qui a pas été sabotée par l'autre imbécile...

Un peu déroutés par cet étrange dialogue monologue, les autres élèves finirent par cesser de l'écouter, et décidèrent de passer à l'action. Ils se tournèrent vers Soi Fon, leur chef, attendant apparemment qu'elle assume la décision du groupe et tue de ses propres mains Josianne. Mais Soi Fon regardait, bien embêtée, toutes les armes sabotées par Chizuru.

-Hum... on n'a plus d'arme, grâce au Ciel. Mais plus de moyen de sacrifier proprement Josianne non plus... Un volontaire pour la tuer à mains nues ?
-Tuer à mains nues ? *w* qui ça ? Où ça ??!!
-Elle parle de nous Jocelyne tais-toi ><
-Mais c'est stupide, alors qu'on a un super plan d'évasion ils sont vraiment tartes à vouloir nous tuer...
-Ah mais oui c'est vrai ! Ecoutez-moi tous, on a un super plan, pas dangereux, efficace !
-Ouaip même qu'on va pouvoir zigouiller le gros CDM !
-Si on se serre les coudes, on peut y arriver, on a trouvé un moyen infaillible, ne perdez pas espoir !
-Ouaip même que y a sans doute que nous qui pourrons nous enfuir et vous crèverez tous ici, mais ça marche à 100% si vous faites ce que je vous dis !
-Euh Jocelyne je sais pas si fallait leur dire ça ><
-Bah quoi ? C'est toi qui aimes pas mentir d'habitude !
-Oui mais là ils vont être fâchés avec nous ! T_T
-Bah on n'a qu'à faire comme d'habitude...

Josianne claqua des doigts une fois, et deux de ses camarades se raidirent instantanément, les yeux vitreux. Elle s'adressa à eux :
-Vous avez fait ce que je vous ai dit de faire ?
-Oui Maître, la bombe est prête à exploser, j'y ai travaillé toute la nuit.
-Oui Maître, j'ai fini de creuser le tunnel jusqu'au bunker. Personne ne m'y a arrêté, vous devez avoir raison les micros et caméras ne fonctionnent pas sous terre.
-Ooooh merci vous êtes trop choupis ! <3
-Bah pas trop tôt allez qui nous suit ? On risque de rencontrer des gardes il nous faudrait des boucliers humains ce serait cool...
-Enfin si vous voulez hein je veux pas vous forcer la main...
-Mais bien sûr que si on va leur forcer la main Josianne qu'est-ce que tu crois là ? -_-
-Ben... ils pourraient avoir envie de nous sauver ><
-C'est ça c'est ça... Allons-y.

Et Josianne commença à chanter. Un chant hypnotique, capable de soumettre n'importe qui à la volonté de l'étrange jeune fille, capable de réduire à l'état de robot obéissant les plus grands cerveaux et les plus gros paquets de muscles... Josianne n'eut pas le temps de chanter 2 notes que Ginette lui dégommait la figure, en colère :

-Ah non mais tu vas pas commencer à chanter toi non plus hein ?! Je HAIS les chansons ! En plus y en a marre d'attendre, on avait pas dit qu'on la butait ? Et après on pourra peut-être enfin manger non ? J'ai FAIM alors faites gaffe, vous me filez vous réserves de bouffe sinon vous allez en baver.

Josianne s'était évanouie sous le coup de Ginette. Décidant qu'il était temps de passer à l'action, Soi Fon désigna l'autel de l'église, et ils y portèrent le corps inanimé de Josianne. La chef du groupe décrocha le grand crucifix fixé sous de magnifique vitraux, et récita quelques prières pour le salut de l'âme de leur camarade. Puis, d'un beau geste souple et précis, tout empreint de sérénité, elle planta le crucifix dans la poitrine de Josianne. Les craquements des os brisés résonnèrent dans la chapelle, et des flots de sang s'échappèrent du corps sans vie pour recouvrir l'autel, couler sur le sol de marbre et sur les chaussures de Soi Fon.
-Amen.

Il y eut un instant de silence, et soudain les cloches se firent entendre, sonnant à toute volée et maltraitant les tympans des élèves réunis. Quand elles se turent enfin, ce ne fut que pour laisser la place à un autre son encore moins agréable, la voix de CDM.

-Bonsoir à tous les survivants, il est 20h, les zones loin de l'église sont désormais interdites ! Pour les victimes de la journée, nous n'avons que Josianne, et avec elle Jocelyne, morte sous les coups d'un crucifix ! Vous êtes vraiment une classe intéressante, qui aurait cru que malgré les règles du Battle Royale, vous vous rassembleriez ainsi, et que plutôt que d'assassiner vos camarades dans le dos, discrètement, selon la juste loi du plus fort... vous pratiqueriez le lynchage ?! Que c'est amusant, comme si le fait de choisir ensemble la personne à tuer, et de commettre le meurtre collectivement justifiait la chose, lui donnait un sens moral ou une valeur normative... Alors que ce n'est finalement qu'un autre meurtre. Sans doute encore plus sadique, pratiqué ainsi, que la naturelle loi du plus fort.
Et vous n'avez même pas trouvé l'élève qui, je pense, va gagner.

Avant de vous souhaiter bonne nuit, je tiens à prononcer quelques mots pour Josianne : Tu fus un grand adversaire de notre beau pays, et bien que nous soyons ennemis, je t'ai admirée pour tes talents d'évasion, ton génie, et tes penchants sadiques cachés sous une apparence de gentille fille. Tu était aussi la seule qui jusqu'ici avait un REEL plan pour me combattre et t'enfuir d'ici, mais il semblerait que tu aies échoué. Tu pars en Enfer avant moi, amuse-toi bien. Adieu.

Cette oraison fut suivie de bruits de succions et de coups de langue, laissant deviner que CDM était en train de manger une glace pendant que les élèves comprenaient avec horreur qu'ils n'avaient pas tué la bonne personne.


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HRP : Josianne était le Joueur de Flûte.
Jocelyne aussi.

S'éloignant du corps sanguinolent de Josianne, les élèves survivants se dévisagèrent les uns les autres. Ils n'étaient plus que sept.
-Ce tunnel et cette bombe dont parlaient ceux qui avaient été apparemment hypnotisés par Josianne... On pourrait s'en servir pour attaquer CDM, non ? proposa quelqu'un.
-Peut-être, mais c'est inutile d'en discuter pour l'instant. CDM entend tout ce que nous disons, et au moins une personne parmi nous veut gagner en tuant tous les autres. Tant que nous ne nous serons pas débarrassés de ces deux éléments, il nous sera impossible d'élaborer le moindre plan d'évasion.
Personne n'avait autre chose à proposer, alors ils allèrent se coucher, espérant être encore tous vivants le lendemain matin.
Ils se trompaient lourdement.

Ils s'étaient dispersés pour dormir. Chizuru était retournée au sommet du clocher, en bloquant les portes d'accès avec des chaises. Soi Fon s'était réfugiée dans un confessionnal et priait avec ferveur, les pieds et les mains encore tachés du sang de Josianne. Lucy Ly, confiante, s'était installée sur les bancs (un peu cramés) de la chapelle, entièrement exposée au regards des autres, et songeait à la vie qu'elle mènerait quand elle aurait quitté le pays tout en écoutant les musiques du MP3 d'Ahri. Plus réaliste, Alsia était discrètement allé récupérer son Eagle dans le buisson et s'était endormie sous un arbre dans le verger de l'église. Marisu avait voulu aller boxer les cloches pour évacuer sa tension, mais l'accès au clocher étant bloqué il s'était défoulé sur le gros livre qui trônait près de l'autel, puis était monté par un petit escalier et s'était installé près du grand orgue. Ginette s'était dirigée vers la crypte en grommelant qu'elle avait faim, ce qui avait passablement effrayé Beverly Loveholic ; cette dernière, toujours armée de tous ses accessoires coquets, s'était lavé le visage et les mains comme elle avait pu avec l'eau bénite qu'elle avait trouvé ("C'est fou que ce gros porc de CDM n'ait même pas prévu de douches, quand même !"), avait ramassé une mignonne couronne dorée sur une statue de femme ("Comme si cette statue en avait besoin ! Et elle me va mieux à moi !"), et s'était enfermée à double tour dans une petite salle en argumentant que sinon, tout le monde allait essayer de la violer tellement elle était jolie.

Mais tous ne s'étaient pas vraiment endormis. Cela amusait beaucoup CDM de voir des ombres se déplacer sans faire de bruit à travers le lieu saint, en tentant de ne réveiller personne. Les premiers à se retrouver en cachette furent ces foutus amoureux, que la solennité de l'endroit n'empêchèrent pas de se livrer une fois de plus à leurs relations charnelles dégoûtantes et incompréhensibles. Ce n'était même pas pour tuer l'autre qu'ils couchaient ensemble, c'était... un sentiment débile, une marque de faiblesse qui pourrait leur être fatale. Mais c'était leur problème, après tout.

Comme le reste de l'église semblait dormir pour l'instant, il s'abandonna au sommeil. Il se réveilla à 3h du matin, pressentant que quelque chose allait se passer. Il regarda ce que lui montraient toutes ses caméras. Une élève était réveillée en haut du clocher, et vérifiait que les chaises étaient bien posées contre la porte de façon à ce que personne ne puisse entrer. Elle se tourna ensuite vers les cloches et, une fois encore, vérifia que personne n'était caché dedans. Elle se dirigea vers la fenêtre et inspecta la façade de l'église en dessous d'elle, mais personne n'y grimpait. Il n'y avait personne sur le toit non plus. Elle allait retourner à la porte vérifier si les chaises étaient bien posées quand elle se dit qu'il serait plus efficace de poser également des alarmes au cas où quelqu'un parviendrait à passer la porte en bas du clocher et à monter jusqu'ici. Elle vérifia par le trou de la serrure qu'il n'y avait personne, et déplaça les chaises pour ouvrir la porte, et descendit silencieusement quelques marches. Aucun bruit n'était audible. Elle se prit soudain les pieds dans un fil tendu à quelques centimètres d'une marche, et bascula lourdement dans les escaliers, s'écorchant les coudes et les mains. Une boîte de conserve tomba avec elle, tintant contre les marches à chaque rebond. Ah oui, zut, elle avait DEJA posé des alarmes.
Elle espéra une seconde que personne n'avait rien entendu, mais quelqu'un toqua à la porte du bas du clocher :

-Qui est là ? Ca va ? Y a un problème ?

Qui était-ce ? Il valait sans doute mieux ne pas répondre, ouvrir la porte serait trop dangereux.

-J'ai entendu des bruits de chute, si tu t'es fait mal j'ai une trousse de premiers soins, il vaut mieux désinfecter avant que ça empire... Enfin je comprendrais si tu voulais ne pas m'ouvrir, c'est toi qui vois.

Désinfecter ? Chizuru regarda ses mains en sang, et son regard dériva vers les marches de l'escalier : elles étaient plus sales que la maison des nains de Blanche-Neige ! L'église devait être abandonnée depuis très longtemps, car par dessus les centimètres de poussière épaisse, des toiles d'araignées se chevauchaient, recouvertes d'insectes prisonniers et morts depuis longtemps. Beûrk. Et si elle avait vraiment chopé un microbe dangereux ? Ce pouvait être encore plus mortel que d'ouvrir la porte à son camarade...
Elle pesa le pour et le contre, regardant par une fente de la porte qui était là. La personne n'était apparemment pas armée, avait sorti sa trousse de secours de son sac puis avait envoyé balader son sac loin d'elle pour montrer à Chizuru qu'elle n'avait aucune raison d'avoir peur. Un dernier regard sur ses mains où elle crut voir une tache verdâtre commencer à se former autour de la plaie et elle se résolut à ouvrir la porte.

Elle invita son vis-à-vis à passer la porte, et la referma soigneusement derrière eux. Ils remontèrent au clocher, en remplaçant les alarmes et les chaises contre la porte. Chizuru se posta discrètement près des cordes qui permettaient d'actionner les cloches, qui pourraient lui servir de diversion sonore ou de fouet au besoin. L'autre examina ses plaies et fit mine d'appliquer dessus du désinfectant. Suspicieuse, Chizuru l'arrêta et vérifia le contenu de la bouteille de désinfectant, sentant l'odeur du produit : une odeur d'alcool, nuancée d'un agréable parfum d'amande. Satisfaite, elle se l'appliqua elle-même.
Quelques secondes plus tard, elle perdit connaissance. Mais ses souffrances ne faisaient alors que commencer. Le cyanure de potassium entra rapidement dans son sang et commença à faire effet. Son corps fut d'abord pris de convulsions, et elle cracha du sang. Tandis que son meurtrier la regardait tendrement, comme s'il regardait une enfant s'endormir paisiblement, ses yeux se révulsèrent tandis que son sang cessait de circuler convenablement. Elle manquait d'oxygène et son organisme cherchait visiblement à en aspirer à grandes bouffées, mais Chizuru ne parvenait qu'à tousser et cracher davantage de sang. Entre deux spasmes, ses mains tentaient de s'agripper au sol comme s'il pouvait la raccrocher à la vie, mais ses doigts ne tardèrent pas à virer au violet faute de sang venant les alimenter, et s'engourdirent. Ses lèvres prirent également une couleur rose violet, et après quelques spasmes supplémentaires son corps cessa de bouger, plongé dans le coma. L'autre élève, un sourire candide sur les lèvres, la laissa là et repartit. Après deux heures dans le coma, de temps en temps agité de convulsions douloureuses, le coeur de Chizuru cessa enfin de battre.


CDM avait assisté à toute la scène en s'amusant à manger un cookie à chaque convulsion de Chizuru, c'était très distrayant et appétissant. C'était fou le nombre de cookies qu'il avait du manger, il avait du aller fouiller dans ses réserves plusieurs autres paquets pour tenir le rythme soutenu des spasmes de Chizuru ! Quand il apparut que Chizuru était finalement décédée, il lâcha ses cookies avec regret (les meilleurs avaient été ceux où Chizuru avait l'air de vraiment souffrir mille morts, c'était jouissif et ça donnait de la saveur aux biscuits <3), pour attraper des smarties. Ce ne fut qu'alors qu'il s'aperçut qu'un autre élève avait ses jumelles braquées sur le sommet du clocher. Avait-il assisté à toute la scène, ou n'avait-il vu que Chizuru mourir lentement ? Intéressant.


Son attention fut détournée par des mouvements dans la crypte de l'église. Décidément, ils se décidaient enfin à passer à l'action ! Ginette dormait tranquillement et n'entendis pas l'intrus s'approcher. Celui-ci avait un étrange petit objet à la main, et CDM se demanda où il l'avait trouvé. Quand l'intrus fut au-dessus du corps de Ginette, il la regarda quelques secondes, puis profita d'un ronflement sonore de celle-ci pour lui enfoncer brutalement l'objet rond dans sa bouche ouverte, tout en lui tenant fermement la tête. Ginette se réveilla en sursaut et manqua avaler l'objet, mais il était trop gros. Elle s'étouffa à moitié, fut secouée de quelques spasmes, jusqu'à ce que ses mâchoires aient raison de l'objet et l'écrasent. La pauvre balle de ping-pong, un peu aplatie, s'échappa enfin de la gorge de Ginette, non sans l'écorcher avec les coins pointus formés par sa cruelle déformation. Alors que Ginette, perdue, tentait de reprendre son souffle, son agresseur récupéra la balle plein de bave, l'écrasa encore un peu jusqu'à ce qu'un côté craque et forme une arête coupante, et s'en servit pour entailler les yeux exorbités de la jeune fille. Cette dernière poussa un cri de douleur qui résonna longtemps dans la crypte, mais aucun mort ne se releva de son cercueil pour l'aider. Ginette se débattait à l'aveugle, mais son agresseur la maintenait fermement au sol. Il essuya la balle de ping-pong pleine de sang sur le bras de sa victime, puis s'en servit pour entailler cette fois sa gorge. Ce fut un travail long et minutieux, malheureusement pas très net à cause des spasmes de Ginette qui, épuisée et submergée par la douleur, cessa bientôt de se débattre. L'arête de la balle écrasée ne coupait pas très bien, mais l'agresseur parvint enfin à mettre à nu ce qu'il voulait. Perplexe, il regarda les différents tuyaux. Larynx ? Trachée ? Arf s'il avait écouté en cours de bio, il aurait sans doute su... Dans le doute, il sectionna les deux. Et enfonça ce qui restait de la balle de ping-pong dans la gorge ouverte pour faire bonne mesure.

Le meurtrier allait se lever et partir lorsque soudain, un terrible orage éclata. Alors que rien dans la météo de la journée n'avait annoncé la moindre intempérie, le ciel se déchaînait, comme si les dieux avaient été outragés par quelque crime. Le meurtrier regarda sa victime avec un étrange sentiment de "oops, j'ai fait quelque chose qu'il fallait pas ?", juste quand la foudre s'abattit sur l'église, faisant vibrer les murs. Prenant cela comme un signe divin, l'agresseur jura de ne plus jamais tuer personne avec une balle de ping-pong.
Autre éclair, sur le clocher. Il jura de ne plus tuer personne du tout, sauf en cas d'absolue nécessité.
L'orage sembla se calmer.

Mais tandis que cet orage inspirait le repentir chez l'agresseur de la crypte, il avait divers autres effets sur le reste des élèves. Celui qui, depuis le jardin, observait le clocher avec ses jumelles s'écarta juste à temps de l'endroit où allait s'abattre un éclair, comme averti par un 6ème sens, mais il lâcha dans son mouvement ses jumelles qui furent carbonisées par la foudre.

Un autre élève, qui disposait d'un gilet pare-balle discret que personne n'avait remarqué, et qui l'avait enlevé pour la nuit pour s'en servir comme oreiller, oublia de le prendre avec lui quand il sortit en courant de sa cachette, effrayé par l'orage. La porte se claqua derrière lui, infranchissable, le séparant à jamais de sa protection.

Ailleurs encore, un élève avait trafiqué un petit engin électronique pour qu'il envoie une décharge électrique mortelle à quiconque tenterait de l'approcher, mais quand il sursauta au bruit de l'orage, l'engin tomba à terre et les habiles circuits réalisés par l'élève (capables d'envoyer une décharge mortelle à partir d'un simple baladeur s'il vous plaît) se défirent sous le choc, rendant l'arme inutilisable.

Les cinq élèves survivants étaient réveillés. Quatre se retrouvèrent dans la chapelle, où gisait encore le corps de Josianne.
-Où est Chizuru ?
-Où est Ginette ?
-Où est Soi Fon ?
Entendant des bruits en bas, il se dirigèrent vers la crypte. Découvrant le spectacle sanglant, ils hurlèrent à l'unisson.
Beverly et Lucy, effrayées par tant de sang et de violence. Alsia, parce qu'elle était dégoutée de n'avoir pas songé elle-même à commettre un meurtre aussi gore, obnubilée qu'elle était par son Eagle qui, finalement, faisait les choses trop facilement et trop proprement. Marisu, parce que la compagne de sa vie était morte.

-Gineeeette !!
Poussant Soi Fon loin de sa victime, il prit la jeune fille dans ses bras et lui hurla quantité de choses, qu'elle n'avait pas le droit de mourir, qu'il l'aimait, qu'il fallait qu'elle se réveille, que tout allait bien se passer, qu'ils allaient survivre et quitter cette île et rentrer tous deux chez eux et vivre heureux, qu'il voulait qu'elle le regarde de ses jolis yeux plutôt que de lui montrer ses orbites sanguinolentes, qu'il ne pouvait pas vivre sans elle. Mais elle était morte.
Marisu sanglota sous les regards gênés des autres.

-Euuuh... désolée ? essaya Soi Fon. Je croyais qu'elle était la meurtrière...
-Idiote !! Ce n'était pas elle ! Comment as-tu pu la soupçonner, elle était si gentille, si douce...
Les quatre autres élèves cherchèrent dans leurs souvenir un moment où Ginette avait été gentille et douce, mais ne trouvèrent pas.
-Je voulais la sauver !! Elle ne devait pas mourir, je devais tous vous tuer et on aurait pu quitter cette île ! Je me suis même allié à Kezaru pour ça, mais vous, vous l'avez tué ! Et maintenant, vous l'avez tué, elle...

Laissant soudain sa rage prendre le dessus sur sa peine, il s'empara de la balle de ping-pong encore fumante et se précipita vers Soi Fon avec l'intention évidente de la tuer avec. Hélas il ne parvint pas à faire grand chose, à peine à lui écorcher l'épaule, avant que l'Eagle d'Alsia ne l'envoie rejoindre sa bien-aimée au Paradis.
-C'est peut-être moins amusant comme ça, mais plus efficace, se ravisa Alsia, finalement satisfaite de son arme.

Les quatre survivantes sortirent de la crypte. Alsia leur apprit que Chizuru était morte, tuée par Marisu. C'était sûrement lui qui avait tué Jeremiah également, il l'avait quasiment avoué avant de mourir. Soi Fon décida que le plus urgent était, pour elle, de changer de vêtements. Sa blessure à l'épaule n'était pas trop grave, mais avant qu'elle ne l'aie pansé elle avait imbibé de sang le peu de ses habits qui étaient encore à peu près propres. Elle décida de prendre ceux de Chizuru, qui de toutes façons n'en aurait plus besoin (paix à son âme), et le corps nu de leur amie fut enterré dans le verger de l'église. Alors qu'elles finissaient leur oraison funèbre touchante, la voix de CDM s'éleva, leur rappelant qu'elles n'étaient pas encore sorties du cauchemar.

-Il est 7h45, bonjour à tous ! Dans un quart d'heure vous pourrez circuler librement dans toute l'île, mais auparavant je vais lister les morts de la nuit ! Vous avez réussi à vous débarrasser de Chizuru, morte empoisonnée. De Ginette, morte étouffée-éborgnée-égorgée. Et de Marisu, dernier garçon du groupe, abattu. Plus que 3 personnes à tuer, et vous serez libres !
Marisu est mort, et j'admet avoir perdu mon pari, je le donnais vainqueur. Comme promis, je vous offre donc un petit bonus : les micros de vos colliers sont dès à présent inactifs, je ne peux plus entendre ce que vous dites ! Ne rêvez cependant par trop, la bombe dans vos colliers est toujours active, et si d'ici demain il y a plus d'une survivante, ils exploseront tous ! Je continue de plus à vous observer via les multiples caméras de l'île.
Le point de rendez-vous ce soir est dans l'entrepôt abandonné. Bonne journée à vous !


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HRP :
Désolée du post un peu long, mais y avait beaucoup de morts ^^
Chizu était Cupidon. Ginette était l'Ancien, mariée à Marisu le dernier Loup-Garou.
Marisu a tué Chizuru. Soi Fon qui était la Sorcière a tué Ginette, et son Amoureux Marisu est donc mort également. Les Villageois ont donc gagné.
Je posterai l'épilogue demain

Malgré l'ultimatum que leur avait adressé CDM, les quatre jeunes filles ne se sautèrent pas immédiatement à la gorge pour tuer leurs camarades. Elles ne prirent pas non plus la fuite devant l'Eagle d'Alsia, mais préférèrent s'asseoir en cercle et discuter.
CDM ne pouvait plus entendre ce qu'elles disaient, mais il s'amuser à déchiffrer les émotions de leur visage. Soi Fon essayait vraisemblablement de les convaincre de quelque chose, et Alsia était très visiblement en désaccord avec la chef. La discussion s'animait progressivement, et il fut bientôt clair que quel que soit le sujet abordé, les 4 jeunes filles étaient divisées sur la question ; Lucy Ly soutenait Soi Fon tandis que Beverly Loveholic se rangeait prudemment du côté de la personne encore armée. Quand Soi Fon sauta à la gorge d'Alsia et la plaqua à terre, CDM se sentit saliver d'excitation et dut avaler quelques bonbons à sucer pour ne pas gâcher cet excès de bave. Leurs instincts de survie reprenaient enfin le dessus.
Les deux jeunes filles se griffaient et se tiraient le chignon, tandis que les deux spectatrices reculaient prudemment. Soi Fon parvient à éloigner l'Eagle des mains d'Alsia, mais se prit alors un coup dans l'oeil et lâcha sa prise. Comme Alsia s'extirpait de l'étreinte de Soi Fon et se dirigeait vers son arme, Soi Fon battit en retraite et partit en courant loin de l'église, suivie par Lucy. Elles parvinrent à s'échapper.

Cette fois, les élèves ne firent pas le trajet ensemble, directement de l'église jusqu'à l'entrepôt. Alsia et Beverly se baladèrent un peu partout, tandis que les deux autres, non armées, retournaient s'abriter à la fête foraine. Alsia et Beverly ne tardèrent pas à tomber sur des soldats en patrouille. Amusé, CDM vit la jolie Beverly s'approcher en trébuchant et en pleurant vers eux, comme la pauvre jeune fille en détresse qu'elle n'était pas tout à fait ; et Alsia leur coller à tous deux une balle dans la tête pendant qu'ils baissaient leur garde devant Beverly. Pas très doués ces soldats, on recrutait vraiment n'importe qui à l'armée...

Les probabilités de survie du groupe Alsia/Beverly viennent de grimper en flèche, songea le gros homme en les observant s'emparer des fusils de leurs victimes. L'autre groupe était toujours non armé. Son excitation grimpa en flèche lorsqu'il vit les deux dangereuses jeunes filles se diriger également vers le parc d'attractions, après avoir déjeuné. Sur une autre caméra, il pouvait apercevoir Soi Fon et Lucy, à moitié masquées par la grande roue, prier un quelconque dieu. Comme si un miracle allait arrêter en plein vol les balles que les deux autres n'allaient pas manquer de leur tirer dessus si elles y croyaient assez fort.

Alsia et Beverly étaient arrivées au parc d'attractions. Elles discutèrent un peu, et un sourire sadique illumina leurs deux visages. Elles si dirigèrent vers la baraque avec toutes les commandes des attractions, et parvinrent à mettre en route la grande roue, qui s'illumina et se mit à tourner lentement sur elle-même. Effrayées, les deux autres prièrent de plus belle, et à leur position accroupie, mains jointes, devant la roue illuminée, on aurait pu croire qu'elles vénéraient ce grand soleil mécanique. Pourtant, impassible et indifférent, il continua de tourner avec la même constance lorsqu'Alsia et Beverly tirèrent sur les deux fidèles et qu'elles s'écroulèrent aux pieds de la gigantesque sculpture.
Malgré l'absence de micros, CDM n'eut aucun mal à s'imaginer le doux bruit des coups de feu et le son sourd des deux corps s'affalant au sol derrière le pied de la grande roue, désormais hors du champ de vision et d'intérêt de l'obèse : il ne restait plus que deux élèves !!
Fasciné, il ne pouvait plus quitter des yeux ses écrans, et de la bave lui coulait un peu du menton jusqu'à son clavier.

Quand Alsia eut fini de tirer, les deux filles eurent un moment d'hésitation, mi-triomphe mi-réalisation de ce qui allait suivre. Leurs regards se croisèrent et soudain Beverly sembla prendre conscience qu'il ne restait plus qu'elle et sa camarade armée, et courut de ses courtes jambes vers la forêt. Alsia lui tira dessus mais la manqua, et bientôt les arbres empêchèrent la tireuse d'atteindre sa cible. S'engagea alors une course poursuite entre les deux filles à travers la forêt. Beverly profitait de sa petite taille pour se faufiler entre les branches, mais les grandes enjambées d'Alsia compensaient largement le désavantage. Le soleil, sur leur gauche, éclairait juste suffisamment la scène pour que CDM puisque l'apprécier pleinement. Alsia ne se rapprochait pas de sa cible, mais ne la perdait pas de vue non plus. Toutes deux furent bientôt essoufflées, mais ne s'arrêtèrent pas pour autant. Elles couraient de toutes leurs forces, tout droit, et CDM se surprit à retenir sa respiration tellement il était captivé par l'action. Voir deux magnifiques filles, désespérées, se battre ainsi pour leur survie... les voir courir et suer... le prédateur derrière sa proie... c'était comme dans un film, mais en mieux. Il aurait juste fallu des tenues un peu plus sexy, une musique de fond et peut-être quelques explosions pour que ce soit parfait, songea la grande âme de cinéaste de CDM, héritée de son arrière-grand-père.

S'il avait été moins captivé par son écran, il aurait vu les petites lumières rouges indiquant qu'il n'y avait pas que deux survivantes, mais quatre.
Au lieu de quoi, tout explosa.

CDM fut projeté à terre par le souffle de l'explosion, et perdit connaissance quelques secondes. Quand il reprit conscience, la salle était envahie de poussière qui le fit tousser. Il essaya de se relever, mais avec son poids, c'était peine perdue. Cela faisait des années qu'il ne pouvait plus se lever seul...
Debout à côté de lui, Soi Fon et Lucy Ly le regardaient avec mépris. Elles avaient emprunté le tunnel que Josianne avait fait creuser par Soi Fon et Chizuru sous hypnose, la nuit où ils avaient dormi à la fête foraine. Un tunnel qui débutait sous la grande roue et aboutissait au bunker souterrain où était planqué CDM. Et grâce à la bombe qu'elles avaient fabriquée, également sous hypnose, les deux filles venaient d'en faire péter le mur. Leur mort à la fête foraine n'avait été qu'une mise en scène, prévue par le plan qu'elles avaient mis au point avec les autres dès que leur micros avaient été coupés.

-C'est fini pour toi, déclara Lucy.

Elle attrapa un paquet de Fraises Tagada, en enfonça deux dans les narines de l'obèse et enfonça le reste du paquet dans sa gorge. Et elle immobilisa ses deux bras au sol, l'empêchant de s'en débarrasser. Incapable de respirer et de se lever, l'homme ne put que gigoter inutilement ses membres boudinés, jusqu'à ce qu'il meure, étouffé. Il n'était plus qu'un gros tas de graisse immobile, immonde et flasque.
Pendant ce temps, Soi Fon s'était intéressée à toutes les commandes qui s'étendaient sous ses yeux : CDM pouvait TOUT contrôler depuis cette salle. Elle trouva rapidement le bouton qui désactivait les colliers, et ressentit un immense soulagement quand la lumière rouge du sien s'éteignit et qu'il s'ouvrit avec un déclic. Elle ôta l'objet haï et massa son cou endolori pendant que Lucy faisait de même.

De leur côté, Alsia et Beverly étaient arrivées à l'orée de la forêt. Elles avaient couru plein sud, et étaient arrivées au bord de la zone protégée du bunker, cernée par des soldats armés et des mitrailleuses plutôt inquiétantes. Beverly s'était arrêtée quelques secondes, hésitante. C'était alors que l'explosion avait retenti, attirant immédiatement l'attention des soldats vers le bâtiment. C'était le signal que les deux filles attendaient. Alsia avait rejoint Beverly et n'essayait plus de faire semblant de la viser : ce fut un soldat assez proche d'elle, derrière une mitrailleuse, qui eut droit à sa balle et qui s'étala par terre, le crâne explosé. Les autres soldats ne s'aperçurent de leur présence que lorsqu'il fut trop tard. Ils ne parvenaient pas à entrer dans le bunker où venait d'avoir lieu l'explosion, n'arrivaient pas non plus à contacter leur chef CDM, et étaient un peu désorganisés. Lorsqu'une mitrailleuse les abattit à la chaîne sans leur laisser la moindre chance, ils n'eurent que le temps d'apercevoir l'expression haineuse (et jouissive ?) de leurs jolies bourreaux.
En quelques secondes, tous les soldats étaient morts.
Les deux jeunes filles traversèrent la zone les séparant du bunker, slalomant entre les corps sanguinolents et les bouts d'entrailles répandus au sol, et quand elle furent devant le bâtiment la porte s'ouvrit. Elles descendirent les escaliers et retrouvèrent Soi Fon et Lucy, ainsi que le cadavre de CDM.

Enfin, après tous ces morts, elles avaient pu prendre leur revanche.

Elles donnèrent quelques coups de pied au corps informe de CDM, mais malgré leur désir ardent d'effectuer ce geste depuis qu'elles étaient arrivées, cela leur semblait désormais bien inutile après la mort de tant de leurs camarades. Tant de gâchis à cause de ce gros porc. A cause du gouvernement pourri de leur pays, surtout, et de ce "jeu" sadique. Elles ne devaient pas que quitter cette île : elles devaient quitter le pays.

Les soldats du reste de l'île risquaient de rappliquer à tout instant, elles devaient faire vite. Sauf qu'elles ne savaient pas trop quoi faire. Elles avaient réussi à pénétrer dans le bunker, à tuer CDM... mais après ? L'île était cernée de bateaux, sans doute armés de torpilles, dont l'équipage devait être armé jusqu'aux dents. En supposant qu'elles arrivent à amener un bateau près de la plage, qu'elles neutralisent à elles quatre tour l'équipage, qu'elles réussissent à manier le navire et qu'elles sèment tous les autres bateaux et leurs torpilles... L'idée tomba à l'eau. Traverser l'océan à la nage, ou en se laissant emporter par les courants sur un radeau, n'était pas beaucoup plus convaincant. Il était un peu tard pour prendre CDM en otage et tenter des négociations. Le suicide collectif était hors de question. Sortir du bunker avec des mitraillettes et tuer le plus de soldats possible jusqu'à crever avait des attraits certains, mais la mort était une conséquence un peu trop définitive à leur goût. Alors qu'elles commençaient à sécher sur les idées, elles virent via les écrans des soldats se rapprocher du bunker, attirés par le bruit de l'explosion.

Elles tripotèrent tous les boutons du tableau de bord de CDM, cherchant quelque chose qui pourrait les aider. La plupart servaient à contrôler toutes les caméras de l'île, d'autres les micros, certains n'eurent aucun effet immédiatement visible quand elles les pressèrent... et soudain, elles pressèrent le bouton miracle, et une porte secrète apparut dans le mur. Il fallait donner ses empreintes digitales pour passer, et elles tranchèrent joyeusement l'index de CDM pour satisfaire la machine. La porte s'ouvrit sur un escalier, qu'elles descendirent. Elles arrivèrent dans un grand hangar souterrain, avec... un avion !! Il n'était pas très grand, mais sûrement suffisant pour quatre personnes, si elles arrivaient à le piloter.
Un gros bouton rouge sur le mur fit s'ouvrir la terre en deux au-dessus de leurs têtes sur plusieurs centaines de mètres.
Evidemment, cela ne passa pas tout-à-fait inaperçu sur l'île et des soldats commencèrent à rappliquer. Les quatre jeunes filles foncèrent se mettre à l'abris dans l'avion.

-Tu sais piloter ça ??
-Pas du tout, j'ai jamais été dans un avion de ma vie !
-C'est normal qu'y ait autant de boutons ? Ils peuvent pas juste mettre un volant et des pédales, comme dans une voiture ?
-Grouillez-vous, on se fait canarder !
-J'ai foi, Dieu nous sauvera !
-Tu crois ?
-Bon, j'essaye d'appuyer là !

Les choses étaient un peu confuses dans le cockpit. Alsia et Beverly s'étaient retrouvées sur le siège du pilote, suffisamment large pour deux ou trois personnes (à l'usage de CDM sans aucun doute), Lucy était sur le siège du copilote et Soi Fon sur un siège derrière. A force d'essayer de nombreux boutons, elles parvinrent à allumer les gaz.

-Joystick. C'est un joystick. Un avion, un objectif, des méchants qui me tirent dessus, et un joystick. C'est comme à BattleField 3, aucune différence !

Et Alsia poussa résolument la manette, faisant se propulser l'avion en avant.

-No problemo, je contrôle tout ! C'est exactement comme dans les jeux vidéos !
-Sauf qu'on n'a qu'une seule vie, ici ! rappela une Lucy un peu pâle.
-...Notre père qui êtes aux cieux...
-... Aidez notre avion à décoller...
-... Histoire qu'on ne vous rejoigne pas trop vite !
-Amen.

Et l'avion décolla.

-Attention !, hurla Beverly, en empoignant le joystick par dessus les mains d'Alsia, faisant faire une embardée à l'avion qui leur évita de foncer dans la forêt.

Elles continuèrent à tenir à deux la manette, ce qui faisait tressauter l'avion un peu dans tous les sens, mais elles parvinrent à éviter les obstacles et gagner de l'altitude. Beverly devait aussi avoir une profonde connaissance des jeux d'avion, car elle reconnut plusieurs autres commandes du tableau de bord. Soi Fon, elle, gardait les yeux fermés et priait, sans doute convaincue que c'était grâce à elle que l'avion volait. Elles survolèrent la plage, puis les bateaux, et s'éloignèrent de l'île maudite.

Epuisées, apeurées, sans vraiment contrôler l'avion qui ballotait à droite à gauche, sans trop savoir comment elles allaient atterrir. Mais s'envolant loin, vers la liberté.

***

Nul ne sait ce qui advint des 4 fugitives. La partie de Battle Royale, qui avait pourtant fort bien commencé, avait fini sur un désastre et le gouvernement étouffa rapidement l'affaire. Cela fit beaucoup jaser, mais cela ne s'entendit pas trop car dans ce charmant pays, parler un peu trop fort peut faire perdre la tête. Littéralement.
Heureusement pour la bonne marche du pays, l'image du gouvernement et le plaisir du peuple, l'année qui suivit l'incident passa assez vite et une nouvelle partie de Battle Royale, encore plus médiatisée que la précédente, eut lieu. On dit qu'elle fut très sanglante et plut tellement qu'on oublia l'étrange partie de l'année précédente.

CDM reçut une médaille à titre posthume pour toutes ses années de service et son excellent travail lors des nombreux Battle Royale qu'il avait animées, et le combat de cette année-là ne fut mentionné nulle part pendant la cérémonie, ni dans un quelconque média ou livre d'histoire.
Et chaque année, les Battle Royale continuèrent dans ce charmant pays.

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HRP :
J'ai enfin posté ! \o/
Désolée pour le retard, et désolée aussi pour la longueur du post, je voyais pas trop comment faire plus court, et puis de toutes façons la partie a déjà été bien assez courte à cause des foutus villageois (è.é), alors je rallonge où je peux, na.

Le premier qui critique le réalisme de mon récit (la fuite en avion par exemple) a intérêt à la tête solide, parce que sinon la massue que je vais délicatement faire entrer en contact avec son crâne risque de faire un peu de dégâts.

Félicitations aux 4 gagnantes. Pour info :
Soi Fon était Sorcière (c'est elle qui s'est ressuscitée la première nuit et qui a tué Ginette).
Alsia était la Voyante (spécialiste dans l'espionnage de rôles inutiles et de cadavres )
Kisa était Salvateur.
Folle était Chasseur.



Et maintenant, les médailles !!! Concernant vos débuts dans le Battle Royale...


Je n'ai compté que les meurtres commis par vous et dans VOS posts, donc de la première journée, des élèves et soldats.
(dites-moi si je me suis gourée !)


Merci à tous !! J'espère que la partie vous a plu =)